Toujours dans l’histoire…de la Haute-Loire ;-)

20 janvier 2009

Eh oui, il y a quelques années j’étais sportif!! cela va faire rire quelques personnes mais si je vous le dis c’est que je viens de recevoir une preuve irréfutable!

La voici, la liste des records en Haute-Loire toujours en vigueur…la classe! 😉

La classe!

C’est dans la catégorie cadet…pour référence le record de France du 4x100m dans la même catégorie est de 41″28 en 2000.

Je regrette seulement que la discipline où j’étais pas mauvais ne soit plus une discipline officielle depuis 1992-93, le 500m. Cela résume bien ma vie, rien faire comme les autres hahaha…

J’en profite pour saluer mes 3 autres compères. David, meilleur ami depuis plus de 15ans, prof d’EPS, Alexandre, que j’ai retrouvé à BsAs après de nombreuses années, prof d’EPS et Charly Compasso, avec qui je n’ai plus de nouvelles depuis très longtemps, mais je crois qu’il a continué dans l’athlétisme…c’était un sacré sprinteur!


Souvenirs: Arnaque aux traveler’s cheques

6 juin 2008

La Colombie est un pays que j’aime beaucoup, car on sent dès qu’on la visite que c’est un pays où tout est possible! Le pire (j’en ai déjà parlé sur ce blog) et le meilleur (ça je le garde pour moi 😉 ).

Cette fois, je vais vous raconter comment je me suis trouvé embarqué dans un trafic de traveler’s cheques. 

C’était à Cartagena, sur la cote caraïbe de la Colombie, pour moi la plus belle ville d’Amérique du Sud…au niveau architectural!!

J’étais dans un espèce de trou à rat dans un quartier pourri de la ville (c’est au même endroit que je m’étais fait racketter, vous vous souvenez?) mais fréquenté par les routards.

Un Colombien m’aborde et me demande si cela m’intéresse de me faire un peu d’argent! J’ai tout de suite senti que ce n’était pas vraiment légal son truc. En tant qu’étranger j’avais le droit de changer des traveler’s cheques sans limite alors qu’un Colombien avait une limite. Donc, il cherchait des étrangers pour changer ses traveler’s cheques.

Je n’ai pas dit oui tout de suite! j’ai d’abord discuté avec les autres étrangers abordés par le même bougre pour voir ce qu’ils en pensaient….nous étions tous anonymes : C’est illégal, mais on le fait quand même plus pour le « fun » que pour le pécule.

Le principe était simple: Nous étions plusieurs groupes de 3 étrangers et 2 colombiens à partir dans plusieurs villes pour changer dans plusieurs banques les traveler’s cheque que nous avions. Environ us$5000 chacun!!

Nous arrivions par exemple à Barranquilla et nous faisions 3 ou 4 banques et chaque fois nous changions us$500 en présentant les traveler’s et nos passeports et nous devions signer les chèques en présence du banquier qui en général était choisi par les colombiens qui nous attendaient dans la voiture. Ces banquiers étaient sûrement complices, car nous avions comme obligation de laisser us$20 de pourboire!!!

Ma seule crainte était que les traveler’s soient faux ou volés et que j’ai des problèmes à la frontière lors de mon départ du pays!

Volés? Non, puisqu’ils étaient à notre nom. Faux? Je ne sais pas!! En tous les cas, j’avais décidé de me protéger en cas de problème avec la police à ce sujet le jour où je devais quitter le pays! J’ai donc tout noté sur un papier: Nº de plaque des voitures, les prénoms des types (j’avais même réussi à avoir le Nº de carte d’identité d’un des gars), les adresses où nous sommes allés rechercher les travelers, etc…tout cela en toute discrétion pour ne pas me faire calculer par les gars, il n’aurait pas fallu qu’ils croient que je sois une « taupe » des flics 😉

Après une longue journée le long de la cote colombienne à se taper un nombre incroyable de banques, nous avons terminé par recevoir notre récompense: us$5 par chèque changés et un peu de….coke et de l’herbe en bonus!

Quelques semaines après cette « aventure » me voila à Laeticia pour embarquer sur l’amazone pour rejoindre le Brésil. Et là me voilà envahi d’un stress: et si je me suis fait capter et que je suis attendu à la frontière pour recel de traveler’s cheque??!! J’avais mon petit papier d’info à portée de main…et puis finalement tout s’est bien passé, je ne me rappelle même pas si j’ai passé un poste frontière 🙂


Souvenirs: Mike Horn

15 avril 2008

Il y a quelque temps, je vous faisais « rencontrer » André Brugiroux et vous le présentais comme un des deux plus grands aventuriers qui m’ont marqué dans ma « vie de voyageur ». Le deuxième (sans ordre de préférence!), dans un style et un but différents, est Mike Horn.

Là aussi, au lieu de vous le présenter, de vous dire qu’il est, notamment, le seul homme à avoir fait le tour du monde en suivant l’équateur ou le cercle polaire, je vais vous raconter comment je l’ai rencontré en vrai!

Tout a commencé en Suisse, à Lausanne, où, avec mon pote Sam (celui qui écrit de temps à autre sur ce blog!), nous sommes tombés sur une émission faisant référence à l’expédition Latitude Zéro. Ce fut pour nous deux le « coup de foudre » immédiat avec ce type incroyable! Nous avons commencé à suivre la fin de son expédition avec passion!

Mike Horn était devenu notre « héros » 😉 

Et puis voila t’il pas qu’il annonce son arrivée dans un bled de Suisse romande, où il est résidant, à quelques kilomètres de Lausanne!

Ni une ni deux, nous décidons de nous rendre à la fête qu’organise ce village pour célébrer l’arrivée triomphale de Mike (c’est presque un pote jejeje), dans l’espoir de le rencontrer, lui serrer la main, le toucher, se mettre à ses pieds, le vénérer comme un dieu….je m’emballe!!!!

Une fois sur place, l’excitation est au comble, je l’aperçois, j’écoute, que dis-je?, je bois ses quelques mots pleins de modestie et de sympathie.

Et puis, c’est le contact! je m’approche pour le saluer à la descente de la scène où il avait prononcé quelques mots. En arrivant vers lui, il me regarde comme s’il me connaissait, un sourire énorme, une poigne de fer, on échange deux ou trois banalités, il me signe une affiche (relique que je garde précieusement en France!) et puis il est happé par la foule qui lui réclame la même chose que moi….

Putain, j’étais heureux comme un gosse devant son idole!

Depuis ce jour, je suis toutes ses aventures! Et notamment celle qui est sur le point de commencer,l’expédition Pangaea

Spéciale dédicace à mon pote Sam: Mike Horn Power!!


souvenirs:André Brugiroux

3 avril 2008

Cela faisait un moment que je voulais faire un article sur André Brugiroux, mais je ne savais pas vraiment comment le faire!

En effet, c’est toujours difficile d’écrire sur quelqu’un que l’on admire. On a peur de trop en faire ou alors de ne pas assez en faire.

Durant ma jeunesse (qui n’est pas encore terminée 😉 ) je n’ai jamais eu d’idole, jamais eu un poster d’une rockstar sur les murs de ma chambre, jamais fait parti d’un fan club, etc.

Au mur j’ai toujours eu une planisphère.

Sans être des idoles, il y a tout de même deux personnes qui m’ont marqué. 2 voyageurs extrêmes: André Brugiroux et Mike Horn (je vais faire un post prochainement sur lui).

Au lieu de vous dire qu’André Brugiroux connaît tous les pays et territoires du monde, qu’il a fait 400000Kms de stop à travers le monde, qu’il voyage depuis 50 ans, qu’il a des origines, apparemment par son père, de Haute-Loire 😉 , etc…(informations que vous pouvez lire sur Wikipedia: André Brugiroux ), je préfère vous raconter comment je l’ai connu.

Il y a quelques années, j’avais 18-19 ans, lisant une tonne de récits de voyage, ayant commencé à voyager seul depuis environ 3 ans, je tombe par hasard sur un article, dans un magazine de voyage, sur un bouquin « la terre n’est qu’un seul pays » d’un type qui voyage en stop à travers le monde avec us$1 par jour comme dépense!!!

A cette époque, je suis des études de droit qui me font particulièrement chier! j’ai dans la tête, la préparation d’un voyage à long terme, un tour du monde, je ne sais pas, mais je veux mettre les voiles, marre des voyages d’un ou deux mois pendant les vacances scolaires !!! En plus, à ce moment de ma vie, je ne vois pas vraiment où je vais, autant faire le point en parcourant le monde, non??

Bref! ne trouvant pas le bouquin en vente, je me décide d’écrire directement à l’auteur. Il doit bien avoir un petit stock chez lui!Je me rappelle lui avoir écrit une lettre en lui expliquant un peu mes envies et états d’âme et bien sûr lui demandant son bouquin.

Alors que je m’attendais au mieux de recevoir le livre et au pire de me faire enfler de quelques francs, je reçus le bouquin dédicacé et accompagné d’un courrier! pas de ces courriers envoyés à la chaîne pour remercier le lecteur, mais une lettre m’étant destiné et répondant à mes états d’âme et mes envies! je me rappelle encore qu’il signait (il le fait peut-être toujours??) d’un tampon rouge en chinois. Dans la courte, mais chaleureuse correspondance que nous avons eu, je me rappelle lui avoir demandé la signification de sa signature, mais l’explication est passée au travers de ma mémoire au fil des années. Sûrement, la parole d’un sage, un symbole philosophique oriental???

Mis à part son histoire, son parcours, ce qui m’avait marqué chez ce type étaient sa disponibilité et son intérêt à un minot comme moi en pleine crise d’adolescence!

Je n’aurai le courage de faire mon voyage que 7 ans après!! Mais André Brugiroux restera pour toujours ma référence en ce qui concerne les voyageurs!

Ce qui me surprend beaucoup est son anonymat, son manque de notoriété. Pourquoi n’est-il pas aussi connu que les Bouvier, Chatwin, David-Neel, Kérouac, etc…?? il l’a sûrement voulu comme cela? le choix de rester l’homme simple qui répète souvent qu’il n’a pas fait le tour du monde, mais le « tour des hommes ».

Merci à vous M. André Brugiroux… 

ps: Son site officiel: André Brugiroux et une video


Souvenirs:un début légèrement raté!

10 mars 2008

Rio de Janeiro, aux alentours du stade de foot du Maracana.

Première étape de mon tour du monde en avion et en 2 mois (si j’avais pu le faire en 3 ans je l’aurais fait!), il y a déjà un paquet d’années!

À peine sorti du métro qu’un type en vélo s’approche de moi et me montre, une arme??, sous son T-shirt! il me baragouine du portugais, mais je comprends fissa qu’il n’est pas là pour m’apprendre sa jolie langue, mais pour me faire les poches, l’enculé!

Il me tape donc mon mini sac à dos, avec tous les documents « touristiques » de ce que je voulais visiter ces deux mois et mon appareil à photo…Je ne résiste pas, le type a vraisemblablement consommé autre chose que de l’alcool et puis je n’ai que 20 piges et des bras pas très musclés…je ne les ai toujours pas 😉

Il part en courant, je pars en courant.

À la sortie du métro un type de la sécu est là, j’essaie de lui expliquer ce qui vient de se passer et lui demande de m’accompagner pour voir s’il n’a pas laissé le sac et les papiers qui de toute façon ne lui serviront à rien !

Que nenni! il me fait comprendre que c’est trop dangereux! il n’aurait pas pu me le dire quand il m’a vu sortir du métro?? Quel con!

Et puis là, la boulette! je le laisse appeler les flics, qui m’embarquent directement dans leur caisse pour faire un tour dans le quartier pour signaler le type qui m’a volé. J’ai droit à une tonne de questions pour savoir s’il me reste quelque chose sur moi (argent, walkman, etc.), si j’ai des gens qui m’attendent à mon hôtel, enfin bref, savoir ce qu’ils pourraient me soutirer en extra…vu que j’ai pigé le truc de suite et que j’ai refusé d’aller au poste porter plainte…ils m’ont laissé partir…c’est même moi qui les ai rackettés puisqu’ils m’ont payé le métro pour rentrer à l’hôtel 😉

Résultat: une visite complète du quartier du Maracana, équivalent, en pire, de notre Saint-Denis, suite du voyage en appareil jetable et une bonne chose, suite du voyage sans guide de voyage! C’est à partir de ce voyage que j’ai décidé de ne plus voyager avec un guide de voyage…

Ce début de voyage avait bien mal commencé, mais a été un voyage mémorable et ne suivra que du bonheur… 

ps: pour rassurer notre ami Maikon, je n’ai gardé que de très bons souvenirs du Brésil, enfin, de ce que j’ai pu connaître.


souvenirs:Chasse aux singes avec mes « amis » pygmées! -FIN-

18 février 2008

Suite Part 3

…Nous voilà installés sur un “lit” de feuille de bananier et un toit de fortune, plutôt confortable! Nos hôtes, eux, préfèrent dormir à même le sol sans même un toit…nous avons donc un service 5 étoiles 🙂

On est installé, on a un semblant de flotte, maintenant il reste à savoir ce que l’on va dîner…Je décide de partir avec un des pygmées pour voir un peu ce qu’il va nous ramener à manger…je le vois poser des petits pièges, mastiquer du manioc et le cracher juste devant l’entrée du piège??? Bizarre!! je me demande à ce moment-là ce qu’il peut bien attraper. Par contre, il nous cueille des fruits incroyables avec une saveur que je ne connaissais pas, puis des mangues, mon fruit préféré.

On revient au camp et ils commencent la popote avec les fruits et les plantains. Au menu: plantain bouilli, salade de fruits et ce que vont attraper les pièges de mon ami.

Et bien cela sera, je vous le donne en mille, une fricassée de….TAUPE!!! et bien oui, le seul truc qu’a chopé ce foutu piège est une taupe…je ne savais même pas que cela se mangeait 🙂 ma foi, le goût n’était pas mauvais et j’en ai repris deux fois jejeje

Inutile de vous dire que je n’ai pas fermé l’oeil de toute la nuit…la jungle, la nuit, c’est la foire à neuneu, un bordel incroyable! Toutes les bestioles se donnent rendez-vous pour faire la foire…et moi j’ai l’impression que toutes ces bébêtes me veulent du mal donc à chaque petit bruit j’ai l’impression qu’un serpent entre dans mon lit ou qu’un gorille vient saluer son “cousin germain” français…

Le lendemain, commence la chasse aux singes. Je n’ai jamais vu un singe vivant de toute la journée! Chaque fois qu’un des gars en pointait un, il me le montrait, mais, avec la densité des branches, je n’ai jamais pu en capter un!! Je le voyais une fois au sol une balle entre les deux yeux 🙂

On n’a pas pu essayer de tirer, les balles doivent coûter cher, et entre nous, je préfère, car j’aurai fait exprès de le louper…je suis incapable de descendre un animal, encore moins un singe!

Nous étions donc les porteurs de service, en fin de journée, je me retrouvais avec 4 singes verts (c’est le nom!) sur les épaules…Le soir avant de rentrer au village, nous avons eu le droit à un civet de singe délicieux 🙂

L’arrivée au village était digne d’une montée des marches au Festival de Cannes. À croire, qu’ils ne pensaient peut-être pas qu’on allait revenir sain et sauf jejejej Moi j’y serais bien resté un peu plus dans ce village et cette jungle, mais il était temps pour nous de faire route vers Yaoundé, et cette fois on ne pouvait pas se tromper de sens puisqu’on était déjà à l’une des extrémités de la route.

Ayant laissé radios, piles, bougies et quelques bricoles que nous avions dans nos sacs en gage de remerciement (il était hors de question qu’ils acceptent un peu d’argent) nous arrêtons un camion et en route vers Yaoundé, le coeur gros de laisser nos amis pygmées et camerounais, mais avec un souvenir impérissable qui restera sûrement ma plus belle rencontre de voyage! C’était il y a environ 7 ans, mais le visage du chef de village et les détails de cette rencontre sont encore d’une clarté incroyable…

Depuis ces jours, je rêve d’y retourner, revoir ces visages, embrasser le chef de village, fumer un joint avec les pygmées avec du vrai papier à rouler et “regoûter” à la jungle qui en quelques jours m’a marqué et m’attire à chaque fois que j’ai l’opportunité d’y mettre les pieds.


souvenirs:Chasse aux singes avec mes « amis » pygmées! -Part III-

7 février 2008

Suite de la part 2

…Je passai une nuit incroyable, n’arrêtant pas de rêver ce que je venais de vivre et ce que j’allais vivre dans cet endroit perdu du Cameroun!

Au petit matin (mais vraiment petit le matin, les singes n’attendent pas pour être chassés 🙂 ), 3 jeunes gens, ceux qui nous servaient de traducteur avec le chef, vinrent nous réveiller pour nous dire de nous préparer. Nous levons le camp d’ici quelques heures.

Nous voila parti en direction de cette jungle si impressionnante, avec notre sac à dos, que nous refusons que nos hôtes portent, je ne voulais pas que cela fasse « colon » allant à la chasse aux singes. Mais vu le bordel pour circuler dans la forêt tropicale, la chaleur et surtout la différence de gabarit entre nous et les 3 gaillards nous acceptons après quelques heures qu’ils nous donnent un coup de main. En plus, ils sont partis pour 3 jours dans la jungle avec seulement un K-way et une machette! Mais comment ils vont faire? Sont fous ces Camerounais!!

Pendant toute la journée de marche je me suis vraiment demandé comment ils pensaient survivre 3 jours dans la jungle sans équipement… le choc des cultures hehehe je comprendrais bien vite qu’une machette et un K-way sont bien suffisants pour passer quelques jours en jungle! du moins pour quelqu’un qui est habitué à un tel environnement, pour moi, avec cet attirail je suis mort au bout de deux jours jejeje

Après de longues heures de marche, nous arrivons dans un village, un village de la tribu des Pygmées. L’image que nous avons d’eux n’est pas usurpée, ils sont de petite taille!

Nous avons le droit à la visite du village, en pleine jungle. « The white men show » continue évidemment parmi les Pygmées… encore plus surpris que nos hôtes antérieurs de nous voir dans leur village! vous imaginez bien! Mais accueil très chaleureux comme d’habitude en Afrique.

Pendant la visite, nous tombons nez à nez avec une culture de plans de cannabis! Je crois qu’à l’époque c’était sûrement la première fois que j’en voyais des vrais ! On expliqua que chez nous, cette plante était interdite et que cela coûtait très cher à fumer. Ils étaient morts de rire! interdit! sont fous ces « blancs »…choc des cultures!

Ils décidèrent de nous inviter à en fumer sur le champ ! pas vraiment adepte au cannabis, je ne refusai toutefois pas! encore un truc à ne pas manquer: fumer un joint avec des pygmées… ça le fait, non?

À vrai dire, ce n’était pas vraiment la période pour récolter l’herbe et la fumer, mais ils étaient tellement heureux de nous faire un cadeau qui avait une valeur marchande importante pour nous.

Seul couac, pas de papier! merde! on ne va pas pouvoir se l’allumer ce pétard ! Ni une ni deux je sortis mon guide de voyage du fond de mon sac pour en déchirer quelques pages (de toute façon, cela faisait bien longtemps qu’il ne me servait à rien ce bouquin!) qui nous serviront de papier « OCB » 🙂
Putain! cette idée pas vraiment géniale m’arracha les poumons! je sais pas si vous avez déjà fumé un spliff avec du papier journal et de l’herbe quasi fraîche, mais je peux vous dire que cela a dû « fumer » mes poumons bien comme il faut 🙂

Après cette expérience inoubliable, d’ailleurs j’ai gardé mon guide de voyage juste pour les pages arrachées, beau souvenir, nous levons le camp avec 2 pygmées armés de fusils.
La vérité, j’ai était un peu déçu de voir les pygmées partir à la chasse avec deux fusils. Je les imaginais chasser avec l’arc ou la sarbacane! bon, OK le modernisme et la technologie concernent tout le monde, ce n’est pas non plus une exclusivité occidentale! Modernisme, modernisme, c’est vite dit, car tout de même les flingues avaient une « touch » bien africaine…fait de brics et de brocs 🙂

Et puis arriva la nuit… le moment où on se dit « et maintenant on dort où, comment et on mange quoi? Je suis au fin fond de la jungle, s’il m’arrive quelque chose et bien personne ne le saura et je serai porté disparu ». Je trouvais que pour un mec qui voyage c’était plutôt une belle fin donc je décidai de ne plus m’inquiéter 🙂

Une dernière chose avant de vous laisser trépigner pour avoir la suite:
-Réserve d’eau potable au départ du premier jour: 4 L chacun (mon pote et moi)
-Réserve d’eau potable à la fin du premier jour: 0 L chacun!
-En notre possession au « camp » de fortune: une sorte de rivière d’eau verdâtre et une plaquette de MicroPur pour purifier l’eau… il est écrit sur la boîte « à utiliser seulement pour de l’eau claire !! »…. « Monsieur MicroPur, si je rentre de cette aventure je viens te casser la gueule! on s’en fout d’avoir des plaquettes pour purifier de l’eau claire, CONNARD!!! »

…À suivre…


souvenirs:Chasse aux singes avec mes « amis » pygmées! -Part II-

25 janvier 2008

Suite de la Part 1….

…Nous étions donc les acteurs d’un spectacle que nous ne maîtrisions pas ! 

Soudain, un gamin se mit à crier un nom, en montrant du doigt un petit homme se dirigeant vers nous. Je compris qu’il s’agissait du chef de village.

Il était vieux, petit, une machette à la main et portait sur son épaule du bois. L’accompagnaient 3 jeunes gaillards.

Je me dirigeai timidement vers lui pour lui demander l’hospitalité. À peine arrivée à sa hauteur, il jeta la machette et le bois au sol et me prit dans ses bras ! 

Cet homme qui ne m’avait jamais vu, qui ne savait pas d’où je venais, ce que je lui voulais me prit dans ses bras. J’en étais surpris et ému à la fois.

Je tentai de lui expliquer brièvement notre histoire, de me présenter en quelques mots et de lui demander s’il pouvait nous héberger cette nuit. Il parlait très peu le français, mais les 3 loustics qui l’accompagnaient parlant parfaitement le français nous servaient de traducteur.

Commença une discussion entre lui et moi en face de tout le village… le « show » avait intégré un nouveau personnage, le chef de village. 

La nuit tombante, il chassa ses femmes d’une hutte pour nous y accommoder, ce qui ne nous mit pas franchement à l’aise. Nous ne demandions pas tant d’égard. 

Nous voila dans une hutte en terre sèche de 3 à 4 personnes au confort le plus sommaire, mais dégageant une certaine magie et une hospitalité certaine. 

Le soir même, le chef nous invita à partager son repas avec quelques adultes de son village.

Menu du soir : SINGE, une grande première pour nous deux et très bonne surprise pour ma part, ce qui était moins sûr de la part de mon ami américain 🙂

Lorsque je voyage je veux tout goûter ! quelque soit l’aliment. S’il y a des êtres humains qui se nourrissent de tels ou tels aliments, je veux et peux goûter. Cette curiosité m’a fait me délecter de tout, du singe aux insectes en passant par le cochon d’Inde. Et encore, je ne vous dis pas le menu du lendemain soir !! vous le découvrirez plus tard dans cette histoire !

Durant le repas il se mit à fixer mon ami avec des yeux méfiants, il me demanda s’il était mon ami et je lui répondis que oui. Il se leva et le prit dans ses bras et cria : « si c’est ton ami alors c’est mon ami aussi « . Puis, il me montra dans le ciel l’étoile Polaire et me demanda si je savais ce que c’était. Un peu hésitant, car n’étant pas un grand spécialiste de l’astronomie je lui répondis, l’étoile Polaire…Il eut un léger sourire de satisfaction qui surgit de ses lèvres, l’air d’être heureux de m’apprendre, moi l’homme blanc venu de France, un secret ! Il me révéla que ce qui brillait dans le ciel n’était point une étoile, mais un satellite américain qui surveillait son pays. Faisant le type surpris et ravi de partager le secret avec lui je ne m’engageai pas sur le terrain glissant et délicat des relations africo-américaines pour ne pas mettre mal à l’aise mon ami américain. Je suis sûr que le chef crut un moment que cet américain était un espion de la CIA, ce qui explique sûrement l’inquiétude du chef vis-à-vis de son hôte « gringo » et son soulagement quand je lui confirmai qu’il était bien mon ami.

Pendant le repas, le chef n’arrêtait pas de faire référence à un prénom qui sonnait français, mais chaque fois je ne saisissais pas de qui il s’agissait… et puis à un moment je demandai au jeune fils (je suppose que c’était son fils) de me préciser qui était cette personne. J’appris qu’il y a 5 ans un français avait connu la même mésaventure que nous et qu’il avait passé quelques jours en leur compagnie. C’était d’ailleurs la dernière fois qu’ils avaient vu un homme blanc! De Robert (appelons-le ainsi !) je vais en entendre parler tout mon séjour. Et Robert par-ci et Robert par-là… il était devenu un être vénéré au village…je ne suis pas sûr qu’il le sache…de toute façon, nous avons sûrement pris sa place en tant qu’ »homme blanc vénéré » heheheh!

À la fin du repas, le chef consulta ses « hommes » un instant puis vint vers nous avec une proposition inattendue :

« Demain, j’ai mes « hommes » qui partent quelques jours dans la jungle, accompagnés de pygmées, pour chasser le singe pour le vendre au village le plus proche. Cela vous dit de les accompagner???? »
Je répondis « oui » avant même d’avoir consulté mon ami….une opportunité comme celle-ci ne peut pas se rater! 
Je traduisis à mon ami: « demain nous allons à la chasse aux singes » n’étant pas sûr de m’avoir bien compris, il me fit répéter, puis une fois sûr que je lui parlais bien de chasse aux SINGES il se mit à rire tout en me disant qu’il était partant!

Avant de m’endormir je jetai un oeil au « satellite américain » en lui disant « putain de bonne étoile, tu me les feras toutes! » et m’endormis en rêvant de ce que pouvait être une chasse aux singes accompagnés de pygmées…..

…À suivre…